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Ils ont trouvé la vraie Religion

Convertis de tous les horizons

Abdellah LOUNNAS (1978-)

 -  Siècle : 20e

 -  Point de départ : islam

 -  Préoccupation : la violence dans le Coran et le modèle de la charia ne le satisfont pas.

 -  Porte d’entrée dans la vraie religion : un Dieu qui aime ses créatures.

De l'Islam à la vraie Église de Jésus

Abdellah Lounnas tient à ce que l’on mette, au péril de sa vie, son nom arabe et non pas son nom de baptême, Watru («Pierre» en kabyle). Né en 1978, à quelques dizaines de kilomètres de Tizi-Ouzou, capitale de la Kabylie (Algérie), de parents musulmans non pratiquants, Abdellah s’est converti au christianisme en 1997.  Il se tourne d’abord vers les protestants dits "évangéliques", chez qui il reçoit le baptême le 22 avril 2002. Diplômé de l’École biblique de Tizi-Ouzou et formé aux Facultés de théologie réformée de Marseille et de Nogent-sur-Seine, il décide néanmoins, en 2004, de rejoindre l’Église catholique.

Comment un Kabyle musulman en arrive-t-il à s’intéresser au christianisme ?

A 19 ans, j’ai commencé à me poser beaucoup de questions sur le sens de la vie. Je me suis naturellement tourné vers l’islam.

Mal connu des occidentaux, le Coran contient de nombreuses sourates appelant explicitement à la violence. Des sourates d’autant plus choquantes que, dans l’islam, on ne peut pas interpréter le Coran puisque c’est une parole révélée par Dieu à Mahomet.

J’ai également lu la Sunna [seconde source législative après le Coran, établissant la loi islamique ou charia] pour comprendre le projet de société proposé par l’islam. Ce que j’ai découvert m’a effrayé. La charia ne propose rien d’autre que le modèle de société du Prophète, qui date du VIe siècle. 

Pourquoi vous êtes-vous alors tourné vers le christianisme ?

Lorsque mon grand-père paternel est revenu en Kabylie pour sa retraite en 1996, des évangéliques, au départ de l’aéroport d’Orly, lui ont remis un évangile en bande dessinée, qu’il m’a donné à son arrivée. J’ai tout de suite été frappé par les enseignements de Jésus. Particulièrement celui de la femme adultère. Je découvrais un Dieu d’amour. Un Dieu créateur qui aime ses créatures. Un Dieu qui s’était incarné en Jésus. Une vraie révolution pour un musulman !

Vous vous êtes alors tourné vers l’Église catholique...

Je suis en effet allé à Notre-Dame d’Afrique, la cathédrale du diocèse d’Alger, seule église vraiment visible en Algérie, où l’on m’a dit de m’adresser aux Pères Blancs de Tizi-Ouzou, unique communauté catholique de Kabylie. Je dois avouer que j’ai été assez déçu. Ils étaient très opposés aux conversions des musulmans. Ils avaient probablement peur, car quatre Pères venaient d’être assassinés.

Toujours est-il que je suis rentré chez moi. J’ai commencé à lire les Évangiles et à écouter une radio "évangélique" diffusée en langue kabyle. C’est comme cela que je me suis tourné vers les "évangéliques".

Pourquoi, après avoir été baptisé chez les évangéliques, êtes-vous revenu dans l’Église catholique ?

Plus je lisais la Bible, plus des questions cruciales se posaient à moi, comme celle de l’importance de la Tradition, de ce qu’est l’Église, ou de la dévotion à la Vierge Marie. Dans l’Épître aux Thessaloniciens, saint Paul parle en effet d’une Tradition écrite mais aussi orale. J’étais très interloqué car pour moi, la seule Tradition valable, c’était la Bible.

Ensuite, il y eut la phrase de Jésus à Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ». Ce ne pouvait être une « Église invisible » comme me le disaient les pasteurs, puisque l’Écriture ne le précisait pas. Par ailleurs, Jésus, qui était Dieu, avait forcément honoré sa mère. Or Jésus étant mon modèle, je me devais également de l’honorer.

 

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