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Ils ont trouvé la vraie Religion

Convertis de tous les horizons

 

 

Günther Pape (1927 - )

-         - Siècle : 20e

-        - Point de départ : « Témoin de Jéhovah » (TJ) depuis son enfance.

-        - Préoccupation : Les dirigeants des « Témoins de Jéhovah » (la Watchtower Society, à Brooklyn) s’autoproclament les représentants de Dieu, mais ils ont très souvent changé d’avis, et enseigné beaucoup d’erreurs depuis leur fondation (1878).

-        - Porte d’entrée dans la vraie religion : Quelle Église existe sans interruption depuis Jésus et les Apôtres, sinon l’Église catholique ?

*

     J’ai été témoin de Jéhovah et j’ai été élevé dans cette croyance dès mon enfance. J’y suis devenu proclamateur et j’ai assumé des responsabilités dans l’organisation.

     Günther Pape (prononcez : Pâpé) est né en 1927 à Thale, en Allemagne. Son père, « Témoin de Jéhovah », est arrêté par les nazis et meurt au camp de Sachsenhausen en avril 1945. Sa mère continue à se dévouer à la secte, polycopiant les vieux numéros de La Tour de Garde.

     De 1946 à 1957, Günther fait de même. Il est nommé « surveillant de congrégation » à Blankenburg (Allemagne de l’est) puis à Waldshut (Allemagne de l’Ouest).

Divisions internes

     Günther est troublé par les divisions et les rivalités parmi les témoins de Jéhovah . Les dirigeants des TJ accusent les autres organisations d’accepter la guerre (qui serait, selon eux totalement interdite, même pour se défendre), mais « malgré ces protestations de paix de nos frères de Brooklyn, aucune de nos congrégations n’a trouvé de paix et de tranquillité [...]. Les rivalités intestines nous causaient à nous, les surveillants, de graves soucis. Chacun convoitait la fonction que l’autre exerçait. De là des intrigues contre les frères chargés de responsabilités. Je m’interrogeais sur l’emprise divine dans la Société de la Tour de Garde [ Watchtower Society ]. Mais de quel droit pouvais-je émettre des doutes ? Je devais m’en abstenir car le doute est un péché et je ne voulais pas pécher. »

Manipulation de foule à Nuremberg (1953)

     Günther étouffe ses doutes. Mais ils se réveillent brutalement lors du grand rassemblement des TJ allemands, au parc Zeppelin de Nuremberg, en 1953. Depuis 80 ans, les dirigeants jéhovistes annoncent l’arrivée imminente d’un nouveau paradis terrestre, le royaume de Jéhovah, dont les princes seront les patriarches Abraham, Isaac et Jacob, ressuscités et revenus sur terre. Pour Günther, comme pour les milliers de TJ massés ce soir-là, ce n’est plus qu’une question de jours.

     « Au-dessus de nous s’étendait un ciel étoilé. Sur l’assemblée planait un silence solennel. Soudain, toutes les têtes se dressent. Que vient de proclamer le haut-parleur ? « Les princes du Monde Nouveau sont au milieu de nous» Dans le grand silence, c’est l’explosion d’un enthousiasme tel que je n’en ai jamais connu. Des minutes durant, on n’entend que la jubilation des centaines de milliers d’auditeurs. Incontestablement, la plupart d’entre nous s’attendaient à voir Abraham, Isaac et Jacob paraître sur la tribune.

     Mais l’orateur ramène la foule la raison : « Ces princes qui sont parmi nous, ce sont les surveillants de l’organisation des congrégations, des bureaux des filiales du collège central ». Et de nouveau les applaudissements crépitèrent. Dans un enthousiasme qui tenait du délire, tous les témoins venaient d’accepter une « vérité » nouvelle : or elle m’affligeait. Il y avait manifestement quelque chose qui ne « collait » pas.

     Des années auparavant, j’avais fait de vives remontrances à une sœur qui s’était permis de se demander si nous ne suivions pas un fantôme. Voilà que cette question devenait brûlante en moi.

     Avec le temps, ces doutes s’accentuent :

    Je ne pouvais oublier ce que j’avais entendu à Nuremberg. D’autre part, certaines façons de calculer la fin des temps, m’apparurent contestables. Enfin, le comportement des dirigeants était parfois suspect ; les modifications dans les vérités prétendument d’origine divine me rendaient songeur. Je ne savais que faire. À peine m’étais-je imposé un examen critique de la Tour de Garde, que, l’instant d’après, j’attribuais à ces doutes au démon.

     Günther trouve dans la Bible le courage d’aller plus loin : « Ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir si ils viennent de Dieu ; car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde » (1 Jn 4,1).

     Assurément ces paroles valaient pour moi. Cette obligation d’éprouver ce qui est juste et vrai, pour savoir ce qui vient de Dieu ou non, voilà ce dont la Société de la Tour de Garde ne pouvait me dispenser et qu’elle pouvait encore moins m’interdire.

Découvertes gênantes en bibliothèque !

     L’occasion allait s’offrir à moi de suivre la réelle évolution historique de la Société de la Tour de Garde [la Watchtower Society qui dirige les Témoins de Jéhovah]. Chargé d’installer une bibliothèque pour la congrégation, j’eus la possibilité de consulter les numéros anciens de la Tour de Garde.

     Je fus surpris par les contradictions doctrinales et exégétiques. 

Je constatai des modifications constantes de la doctrine de la Tour de Garde, une incessante adaptation aux circonstances toujours changeantes. Cela me fit réfléchir.

La prophétie divine, tant prisée dans les premiers numéros, ne me sembla plus déterminer les événements ; c’était bien le contraire : elle était à la remorque de l’évolution du temps.

A l’époque, N.H. Knorr (troisième président de la Watchtower Society, 1905-1977) dirige les Témoin de Jéhovah, à la suite de C.T. Russell, (fondateur, 1852-1916) et J.F. Rutherford (1869-1942). La revue officielle du mouvement se nomme la Tour de Garde (Watchtower) :

Je ne cessais d’établir des comparaisons entre les numéros de la Tour de Garde. Quel était l’enseignement que Dieu transmettait par son organisation quand Russell en était le premier président ? Et avec Rutherford, son deuxième président ? Qu’enseigne-t-il actuellement par le président Knorr et ses associés ? L’un contredit l’autre, l’un taxe d’erreur les vérités « divines » de l’autre. Il n’y avait apparemment aucune trace de direction divine dans la Société de la Tour de Garde.

Knorr a écarté des enseignements que son prédécesseur, Rutherford, déclarait être « divins ». Rutherford avait fait de même après la mort du fondateur. Et la direction de la Watchtower Society semble particulièrement habile pour faire oublier – ou réinterpréter – les enseignements et les «  prophéties » données auparavant !

     C’est alors que je trouvai le numéro 451 de la revue « Consolation » de 1941 (Aujourd’hui « Réveillez-vous »). Sous le titre « Le plan de Dieu, exposé de J. Rutherford », je lus l’affirmation de Rutherford : « Cette déclaration faite par la Tour de Garde est totalement incompatible avec le Tout-Puissant ».

Comment ? Rutherford, qui dirige le « canal divin », taxe ici d’erreur le « canal divin » ? C’est donc que la Tour de Garde n’est pas nécessairement le canal de Jéhovah d’où nous vient la vérité divine ? Ou bien Jéhovah aurait constamment transmis à ses Témoins des erreurs ?

Crise d’angoisse

     Chaque nuit, je me retourne dans mon lit avec inquiétude.

     Je mets des heures à m’endormir au milieu d’images angoissantes.

     La terre tremble, des flammes tombent du ciel. Des cadavres humains jonchent le sol. Des anges munis d’une épée flamboyante exterminent tout ce qui se trouve sur leur passage. Un groupe d’hommes se tient sur le côté, regardant ce bain de sang, les mains tendues vers Jéhovah et exultant de joie : les Témoins ! L’humanité périt sous la colère de Dieu. En revanche, les Témoins de Jéhovah, la « Société du monde nouveau » vit, et je suis anéanti parce que j’ai douté de la vérité de Jéhovah. Il n’y a plus de retour possible. Je sombre dans le néant.

     Je m’éveille. Était-ce un avertissement de Dieu ? Mon cœur bat sauvagement. Je suis bouleversé. Suis-je donc déjà perdu ? J’ai servi Dieu sincèrement, de nombreuses années durant, et les doutes que j’ai éprouvés étaient tout de même fondés. Il faut que je les surmonte.

     Voilà des semaines que mon combat intérieur fait rage. Mes forces se désagrègent visiblement. Je maigris et je ressens des malaises cardiaques.

     Un jour, en plein discours, il me faut arrêter. Chancelant, je prends une chaise. Je supplie instamment Jéhovah de venir à mon aide. Mais Jéhovah semble se taire. Il faut que je rassemble mes forces et que je me ressaisisse pour arriver enfin à une solution.

     Je ne cesse de reprendre les numéros de La Tour de Garde pour les comparer les uns avec les autres. Mais ces comparaisons suscitent en moi un trouble croissant. Les citations bibliques sont presque toujours extraites de leur contexte ; or si on les y replace, elles ne démontrent pas du tout ce que nos frères d’Amérique veulent nous faire accroire.

Enquête historique : d’où vient l’autorité que s’attribue la Watchtower Society ?

     La question est de savoir et quand le mouvement des Témoins de Jéhovah a réellement commencé.

     Le fondateur se nomme Charles Taze Russel [1852-1916], jeune commerçant américain de Pittsburgh en Pennsylvanie. Russel était presbytérien. La doctrine de son église ne lui convenait pas. Aussi se mit-il à chercher, allant d’une communauté à une autre. Ne trouvant nulle part la vérité — plus exactement : ne trouvant nulle part la religion qu’il imaginait, il fonda un groupe d’études bibliques. J’ai devant moi les sept volumes de ses « Études sur l’Écriture ». Il disait qu’elles étaient plus importantes que la Bible, parce que sans elles, personne ne pouvait comprendre correctement la Bible. Quelle prétention !

     De toute évidence, on ne pouvait s’attendre chez un jeune homme de 20 ans, dépourvu de toute formation théologique, à une connaissance biblique sérieuse et scientifique. On trouve dans ses livres des enseignements dont la société de la Tour de Garde reconnaît aujourd’hui qu’ils furent inspirés par Satan, par exemple sur le sionisme et la pyramide de Gizeh. Russel, qui possédait une grosse fortune, fonda en 1881 la Société de la Tour de Garde à Pittsburgh.

     Russel se fit remarquer par sa vie conjugale peu recommandable. Que de fois la Société a tenté de minimiser ce qu’on appelle « l’affaire épineuse » !

     Le Dictionary of American Biography de 1935 (vol. XVI, 99) écrit : « L'adultère fut considéré comme établi et maintenu, malgré les cinq appels en justice de Russel ».

     Beaucoup des doctrines et des pratiques des Témoins de Jéhovah remontent au successeur de Russel : Rutherford [1869-1942]. Y a-t-il quelque raison de croire que J.F. Rutherford ait pu jouir d’une assistance divine ? Günther découvre les manœuvres et les ruses que Rutherford déploya pour succéder à Russell et éliminer ses opposants. Il se demande :

     Où reconnaître une intervention de Jéhovah, dans cette façon d’instituer le collège central ? Je dus en convenir : nulle part. Pour devenir président, Rutherford fit exclure 31 membres. À lire ces comptes rendus de la lutte pour ou contre Rutherford, j’avais l’impression de regarder derrière les coulisses d’un parti politique. La manière dont Rutherford s’annexa la direction des Témoins, doit-elle me faire croire que Jéhovah lui-même est responsable de l’organisation ? Non ! Car ainsi je croirais quelque chose d’impossible, et je serais finalement coupable devant Dieu.

Et d’où vient le nom « Jéhovah » ?

     Avec effroi, Günther constate que l’organisation des « Témoins de Jéhovah » (ou Watchtower Society) n’a absolument aucune garantie divine ! Son fondateur C.T. Russell (1852–1916) n’a jamais prouvé qu’il était inspiré par Dieu. Son successeur, J.F. Rutherford (1869–1942) a manifesté une grande habileté à prendre le pouvoir de cette société, mais rien de plus. Et le Collège Central, qui dirige la société des Témoins de Jéhovah, impose dans le monde entier une autorité qui ne repose sur rien.

     Il se raccroche au nom de « Jéhovah » qui, selon la secte, serait le seul vrai nom de Dieu révélé dans la Bible, et le signe caractéristique de la vraie religion. Mais il découvre vite que cette façon de prononcer les quatre lettres qui, en hébreu, composent le nom de Dieu (YHWH) date en réalité du moyen âge [1].

     Alors – conclut-t-il – comment le nom de « Jéhovah » pourrait-il être une preuve de la vraie religion ?

Exclu (1957) !

     Günter essaye honnêtement de faire part de ses doutes. On l'accuse de se mettre « en contradiction avec la communauté » et d’agir « de façon anti-théocratique ».

     L’année suivante, il lit dans la revue de propagande des témoins de Jéhovah, la Tour de Garde, ce conseil donné aux non-jéhovistes :

     « Ta religion devrait avoir une base digne de confiance. Tu ne devrais pas t’appuyer sur des chefs religieux ou des systèmes religieux, mais sur la parole de Dieu, la Bible. Tu devrais d’abord t’assurer que ta religion concorde avec la parole de Dieu, si tu veux t’y tenir fermement. Si tu te rends compte que ta religion enseigne quelque chose d’inexact, tu devrais t’en détourner (C’est l’auteur qui souligne). Mais alors surgit la question : es-tu prêt à soumettre ta religion un tel l’examen ? Tu n’as rien à craindre... si tu as la vraie religion ». [Tour de Garde, 1er juillet 1958, page 289]

     Or c’est précisément ce qu’il a fait :

     J’ai examiné à fond la religion que j’avais jusqu’ici. Elle n’a pas résisté à cet examen que la Société de la Tour de Garde elle-même exige. J’ai donc suivi ma conscience et c’est pour cette raison que je me suis séparé de la Société de la Tour de Garde.

Quelle Église existe sans interruption depuis Jésus-Christ ?

     Mais comment, dans la pratique me comporter envers Dieu ? Dois-je essayer de trouver la vérité au moyen de la Bible, tout seul, sans tenir compte d'aucune Église ? Le Christ qui est la vérité, n’a-t-il pas promis de rester auprès des témoins de sa doctrine tous les jours jusqu’à la fin des temps ? Tous les jours… Donc l’Église du Christ existe sans interruption depuis l’époque de la primitive Église jusqu’à aujourd’hui et elle n’est pas invisible mais visible.

     Or quelle Église existe sans interruption depuis l’époque de la primitive Église ? La réponse me porte un choc. N’était-ce pas l’Église catholique que nous autres, Témoins de Jéhovah, traitions de servante du démon ? Tout se hérissait en moi à l’idée de reconnaître l’Église catholique comme la véritable Église du Christ. Non, tel que je connaissais l’Église catholique jusqu’à maintenant, elle pouvait pas être l’Église du Christ. Non, jamais de la vie !

Une enquête sur l’Église

     Avec avidité, je lus les récits bibliques sur l’Église primitive. Quelle Église il y avait-t-il au commencement du christianisme ? Nulle autre que cette Église catholique que je haïssais tant jusqu’à présent. À contrecœur, j’entrai un jour dans une église catholique.  

      Je trouvais dans des prêtres catholiques des hommes ouverts, secourables, vraiment bons, prenant leur vocation au sérieux. Étaient-ils des faussaires de la Bible, formé à défigurer arbitrairement le texte biblique, comme la Société de la Tour de Garde me l’avait fait croire jusqu’à présent ? Non, j’appris à connaître en ces ecclésiastiques des chrétiens modestes qui se soumettaient humblement à la Parole de Dieu. Là, ce n’étaient pas des fanatiques prêchant la haine, ni des sectaires satisfaits d’eux-mêmes, jugeant ou condamnant avec n’importe quelle citation biblique, détachée de son contexte. Les hommes qui parlaient là, s’efforçaient honnêtement, malgré leur condition de pécheur, de prendre eux-mêmes le chemin qui mène à Dieu pour y conduire d’autres hommes. 

     C’est ainsi que je me suis mis à étudier sans préjugés la doctrine catholique, où j’ai trouvé une satisfaction véritable. Le chemin est long et rude qui mène de l’erreur du témoin de Jéhovah à la foi du chrétien catholique. Mais à présent, ma conviction est établie : l’Église catholique est la seule Église qui ait toujours existé et à laquelle le Christ ait promis son assistance tous les jours jusqu’à la fin du monde.

La Sainte Trinité

     Mes malentendus au sujet de la foi catholique se sont éclaircis. En tant que Témoin de Jéhovah, je rejetais la foi en la Sainte Trinité comme étant une hérésie païenne. Aujourd’hui je sais que l’Église catholique n’a jamais enseigné qu’il y a trois dieux en Dieu. Elle a toujours cru « qu’il n’y a qu’un Dieu unique » (1 Cor. 8,4). Mais que ce seul Dieu soit en trois personnes, cela est attesté par la révélation de Dieu sur lui-même. Ou bien il y a en Dieu trois personnes spirituelles, le Père, le Fils et l’Esprit, ou bien l’ordre du Christ « Baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » serait une énigme, voire une absurdité.    

L’immortalité de l’âme humaine

     Quelle vilaine polémique la Société de la Tour de Garde déchaîne contre l’immortalité de l’âme humaine ! L’homme n’a-t-il donc pas été, conformément à la Bible, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu qui est pur Esprit (Gen 1,26 ; Jn 4, 24 ; Lc 24,39) ? Le Christ n’a-t-il pas clairement révélé que le corps peut être tué, mais que l’âme, distincte du corps, est indestructible (Mat. 10, 28) ?    

     Quels efforts la Tour de Garde déploie pour détruire la croyance biblique en une géhenne de feu ! Les damnés seraient (selon elle) anéantis pour toujours ; car, conformément à l’Écriture, ils seront jetés dans l’étang de feu. « C’est la seconde mort, cet étang de feu » (Apoc 20, 14 ; 21, 8). Or, en fait, la Bible prouve sans ambiguïté que la seconde mort ne signifie pas un anéantissement éternel, mais la perte de la vie divine. D’après la Bible, les damnés seront ressuscité d’entre les morts tout comme les bienheureux (Jn 5, 28 ss ; Act. 4,2 ; 17, 18, 32) et devront supporter en pleine conscience les tourments de l’enfer de feu (la géhenne), car « la fumée de leur supplice » s’élève « pour les siècles des siècles » et « il n’y a point de repos, ni le jour, ni la nuit, pour ceux qui ont adoré la Bête et son image…» (Apoc. 14, 11). « Leur supplice durera jour et nuit pour les siècles des siècles » (Apoc. 20, 10). Si les damnés étaient anéantis comment « la fumée d’un supplice » pourrait-elle s’élever d’êtres qui n’existeraient plus ? Comment des créatures entièrement anéanties pourraient-elles « ne connaître de repos, ni le jour ni la nuit pour les siècles des siècles » ? Qui falsifie ici la claire pensée de la révélation sur l’enfer (le feu) éternel ? La société de la Tour de Garde ou l’ Église catholique ? Indubitablement, la direction de la Tour de Garde !

     Est-il encore besoin d’autres preuves pour montrer que la foi des Témoins de Jéhovah contredit la Bible, alors que la foi catholique correspond à l’Écriture Sainte ?

     Günter Pape reçoit le baptême catholique en 1963. Il explique alors :

    Comment ai-je pu en venir à me trouver « chez moi» dans la doctrine et la vie de l’Église catholique ? Assurément par une pensée personnelle dépourvue de préjugés ; mais je n’y suis pas arrivé seul et ce n’est pas cela qui a été décisif, mais c’est la grâce de Dieu. J’en suis persuadé.

D’après Günter Pape, Ich war Zeuge Jehovahs

Traduction française : J’ai été témoin de Jéhovah, Mulhouse, Salvator, 1977.

(texte abrégé par nos soins)

 

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[1] L’Hébreu ne transcrit que les consonnes. Au moyen âge, on a pensé que le nom hébreu YHWH se prononçait Yéhovah. Les spécialistes actuels pensent qu’il se prononçait plutôt Yahvé. La question a en réalité très peu d’importance, puisque la première alliance (avec le peuple juif) a été remplacée par la nouvelle alliance (Jésus).